Guermantes

réalisé par Christophe Honoré (2021, France, 139 min)

projection suivie d’une discussion avec le public animée par Armelle Talbot

mercredi 14 février à 18h | Amphi Buffon

Campus des Grands Moulins

Gratuit sur inscription

Guermantes prend place en été 2020 au Théâtre Marigny : les acteurs et les actrices de la Comédie-Française répètent Le Côté de Guermantes, adaptation proustienne mise en scène par Christophe Honoré, et apprennent brutalement que le spectacle ne pourra pas être joué à cause de la pandémie. Honoré les convainc de poursuivre les répétitions malgré cette annulation et l’on suit donc les membres de la troupe (Dominique Blanc, Elsa Lepoivre, Laurent Lafitte…) tandis qu’ils et elles alternent entre séances de travail, moments de vacance, dîners joyeux dans les jardins et nuits partagées dans les loges. Dans la réalité, c’est en avril 2020 que le spectacle aurait dû être créé et c’est en septembre qu’il fut représenté pour la première fois. Alors qu’une grande incertitude pesait sur la suite des événements, Honoré profita de la reprise des répétitions en juillet pour proposer à la troupe du Français de faire un film reposant pour une large part sur des improvisations et oscillant constamment entre le documentaire et la fiction.

voir la bande annonce

Cette projection s’articule au séminaire d’Armelle Talbot, « Le spectacle vivant à l’heure du coronavirus » (Master Lettres, arts et sciences humaines, UFR LAC) et s’inscrit dans le cycle Ovnis de la Pandémie.

La crise sanitaire suscitée par l’irruption du Covid-19 a frappé la scène contemporaine de façon aussi intense que durable en en fragilisant l’économie, mais aussi en interrogeant le rapport de chacun et chacune à ce qui constitue le cœur de l’expérience créatrice et spectatrice des arts vivants. Or au sein du corpus protéiforme issu de cette crise, sont apparus quelques objets filmiques non identifiés ou, du moins, difficilement identifiables dont le désir est né de spectacles empêchés par le(s) confinement(s) et la fermeture des lieux culturels.

Tendu entre théâtre et cinéma, documentaire et fiction, projets avortés et créations en devenir, ce corpus porte la trace de ses propres mutations et s’emploie à réinjecter du possible là où tout semblait l’interdire. Mêlant les signes de bonne et de mauvaise santé, il est aussi bizarre que l’époque qui l’a vu naître et offre une occasion privilégiée de revenir sur ce qui nous est arrivé et continue de bien des manières de marquer son empreinte sur nos vies.

Le prochain film du cycle Ovnis de la Pandémie :

27 mars : Bo Burnham : Inside de Bo Burnham (2021, États-Unis, 87 min.), suivi d’un échange entre Ariane Hudelet (UFR d’Études anglophones, UPCité), Armelle Talbot (UFR LAC, UPCité) et Pierre-Olivier Toulza (UFR LAC, UPCité)