Lucie perd son cheval
réalisé par Claude Schmitz (2023, Belgique, 82 min)
projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur animée par Armelle Talbot
mercredi 24 janvier à 18h | Amphi Buffon
Campus des Grands Moulins
À l’origine de Lucie perd son cheval, il y a d’abord le spectacle Un Royaume qui fut créé en octobre 2020 à La Criée (Marseille) et dont la tournée fut interrompue par le deuxième confinement instauré en France comme en Belgique. Metteur en scène, réalisateur et acteur belge, Claude Schmitz décida d’adapter son spectacle pour le cinéma et filma sa troupe dans le Théâtre de Liège où Un royaume venait d’être joué et qui se trouvait désormais à l’arrêt.
Cette hybridation entre théâtre et cinéma donne lieu à un film qui multiplie les registres et les styles et dresse le portrait d’une actrice, Lucie Debay, qu’on découvre dans sa vie de tous les jours avant de la voir en chevaleresse errant dans les Cévennes à la recherche de son cheval, puis en Cordélia se réveillant d’un long sommeil dans un théâtre ayant dû fermer ses portes en pleine répétition du Roi Lear.
Cette projection s’articule au séminaire d’Armelle Talbot, « Le spectacle vivant à l’heure du coronavirus » (Master Lettres, arts et sciences humaines, UFR LAC) et s’inscrit dans le cycle Ovnis de la Pandémie.
La crise sanitaire suscitée par l’irruption du Covid-19 a frappé la scène contemporaine de façon aussi intense que durable en en fragilisant l’économie, mais aussi en interrogeant le rapport de chacun et chacune à ce qui constitue le cœur de l’expérience créatrice et spectatrice des arts vivants. Or au sein du corpus protéiforme issu de cette crise, sont apparus quelques objets filmiques non identifiés ou, du moins, difficilement identifiables dont le désir est né de spectacles empêchés par le(s) confinement(s) et la fermeture des lieux culturels.
Tendu entre théâtre et cinéma, documentaire et fiction, projets avortés et créations en devenir, ce corpus porte la trace de ses propres mutations et s’emploie à réinjecter du possible là où tout semblait l’interdire. Mêlant les signes de bonne et de mauvaise santé, il est aussi bizarre que l’époque qui l’a vu naître et offre une occasion privilégiée de revenir sur ce qui nous est arrivé et continue de bien des manières de marquer son empreinte sur nos vies.
Les prochains films du cycle Ovnis de la Pandémie :
- 14 février : Guermantes de Christophe Honoré (2021, France, 139 min.), suivi d’une discussion avec le public animée par Armelle Talbot
- 27 mars : Bo Burnham : Inside de Bo Burnham (2021, États-Unis, 87 min.), suivi d’un échange entre Ariane Hudelet (UFR d’Études anglophones, UPCité), Armelle Talbot (UFR LAC, UPCité) et Pierre-Olivier Toulza (UFR LAC, UPCité)
INFOS PRATIQUES
mercredi 24 janvier à 18h
Amphi Buffon | Campus des Grands Moulins
15 rue Hélène Brion 75013 PARIS
metro 14 , RER C : Bibliothèque François Mitterrand
Durée du film : 82 minutes