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Communs étouffés. Penser les alternatives depuis les toits

Exposition qui a eu lieu dans le Hall des Grands Moulins du 27 novembre au 15 décembre 2018.

Photos, dessins, extraits d'entretiens
de Sara El Daccache et Nihal Halimeh

Cette exposition croise deux travaux sur le camp palestinien Bourj el-Barājneh dans la partie sud de la périphérie beyrouthine.

D’une part, les photos de Sara El Daccache, qui lors de divers séjours entre 2017 et 2018 dans le cadre de sa recherche, s’est intéressé à la disposition spatiale du camp et à la sensation forte de renfermement et d’étouffement que les habitants vivent quotidiennement. Les ruelles extrêmement étroites et sombres, les bâtiments qui continuent à grandir sans cesse, les câbles électriques qui empêchent à la lumière de filtrer, le manque d’espaces « ouverts » : par ces photos elle cherche à donner un aperçu d’une réalité qu’on a surement des difficultés à s’imaginer, et à interroger le « quotidien » du camp à travers son architecture.

D’autre part, le projet de réhabilitation des toits du camp de Nihal Halimeh, architecte palestinienne et habitante du camp. S’affrontant au manque d’espaces publics où les habitants peuvent se retrouver pour échanger, elle cherche à transformer les toits en des lieux pouvant accueillir diverses initiatives dont l’élément commun est la volonté de créer des espaces communs, non seulement à l’égard du camp mais aussi de la société libanaise. Elle exposera une partie de ses travaux qui se sont déroulées dans le camp depuis plusieurs années : des photos, des dessins, éventuellement aussi des entretiens avec les habitants.

Retrouvez le pdf de la feuille de salle : 
PDF iconaide_a_la_visite_communs_etouffes.pdf
 

S’inscrivant dans le colloque-festival TAMA 2 sur Hospitalités (28-30 novembre 2018), cette exposition croisée souhaite soulever deux enjeux relatifs à ce thème : la spatialité, comment elle affecte l’individu au plus profond ; et le commun, comment sa création inventive peut insuffler des nouveaux commencements sur un toit, sur des toits. N’y a-t-il pas là une image de l’utopie ? : le commun sur les toits, au-dessus les ruelles étouffées.