Nettie Stevens
(1861 – 1912)
Américaine
Biologiste
Pionnière dans la recherche sur la génétique et la biologie cellulaire, Nettie Stevens a révélé le rôle fondamental des chromosomes dans la détermination du sexe au début du XXe siècle.
Institutrice puis bibliothécaire, Nettie Stevens, grâce à ses économies, s’inscrit à 35 ans à l’Université de Standford en Californie. Elle y suit des études de biologie qui la conduisent à l’obtention d’un doctorat en cytologie en 1903. Progressivement, elle continue ses recherches en cytogénétique. En 1905, suite à des expériences sur divers insectes, elle identifie le chromosome Y chez un coléoptère et en déduit que la détermination du sexe dépend de la présence de ce chromosome. C’est une des plus grandes découvertes du XXème siècle.
Malgré cette découverte révolutionnaire, Nettie Stevens n’a jamais obtenu la reconnaissance scientifique qui lui est due. Son travail a longtemps été dans l’ombre de celui de Thomas Morgan (1866-1945), embryologiste, reconnu à tort comme le père de la génétique moderne. Sans les travaux de Nettie Stevens, il n’aurait pourtant jamais pu aboutir à la théorie chromosomique de l’hérédité couronnée en 1933 par le prix Nobel.