Marine Partaud, sportive de haut niveau
Le service des sports de l'université Paris Diderot prévoit des aménagements d'emploi du temps pour les étudiants Sportifs de Haut Niveau (SHN) ou de bon niveau national. Pour mener ce double-projet, les SHN peuvent bénéficier du statut d'étudiant salarié, de la priorité dans leur choix de TD ou encore d'un étalement du cursus sur un temps plus long. Marine Partaud nous fait part de son expérience.
Marine nous accorde un peu de son temps avant de se rendre aux courts de tennis de Roland Garros pour s’entraîner. Cette étudiante en première année de LEA Anglais/espagnol, pratique le tennis à haut niveau et partage son temps entre cours et entrainements. Elle a notamment représenté la France en 2016 au championnat du monde universitaire par équipe en tennis
Pourquoi avoir choisi Paris Diderot ?
Après mon bac en 2012 je me suis complètement lancée dans le tennis professionnel pendant 3 ans. Alors cette année, j’ai décidé de reprendre les études en parallèle. Je me suis inscrite à Paris Diderot parce qu’on m’a proposé un programme d’études à distance. Comme je suis sportive de haut niveau, je suis dispensée, j’ai pu accéder à cette option par le biais de Thierry Barrière, directeur des sports qui m’a intégrée à l’université.
Combien de temps vous entraînez-vous chaque semaine ?
Je m’entraîne sur les courts de Roland Garros depuis deux ans maintenant et sur ceux de mon club, le CA Montrouge. Mes entrainements durent de 5 à 6h par jour, du lundi au vendredi et parfois même le samedi quand il n’y a pas de compétition ! Ce qui fait de 21 à 24 heures d’entraînement par semaine.
Comment vous organisez-vous entre cours et entraînements ?
Pour le moment le tennis reste toujours ma priorité, les cours doivent me permettre d'avoir un bagage scolaire si le tennis ne fonctionne pas. J’étudie plutôt le soir. Je travaille surtout pendant les tournois. Dans ces moments-là j’ai pas mal de temps libre, je m’entraîne un peu moins, je fais surtout des matchs. Les professeurs m’envoient les cours à distance par mail et sur Moodle et je les étudie ensuite. A la fin du semestre, je me rends aux partiels pour valider les enseignements, c’est un régime de contrôle terminal classique.
Pensez-vous déjà à votre reconversion ?
Non. Pour l’instant j’ai encore la tête pleine de tennis ! Mais bien sûr, j’ai des idées de reconversions, j’aimerais bien me lancer dans le marketing international. Je suis attirée par tout ce qui tourne autour du commerce. Mais pour moi cela reste loin du tennis, je suis encore focalisée sur mon projet d’avancer dans les classements internationaux.
Que tirez-vous de cette "double vie" ?
Le tennis me fait énormément voyager, quand je suis dans un pays je n’ai pas du tout de mal à m’exprimer. C’est un atout dans la licence LEA anglais/espagnol que je fais. Pour l’instant ma double vie d’étudiante me convient très bien. Je continue comme ça jusqu'à la fin de la licence, tant que ce n’est pas trop contraignant pour mon parcours professionnel de tennis.
De quoi êtes-vous la plus fière dans votre parcours ?
Quand j’ai fait championne de France cadette, c’était vraiment un grand moment et aussi quand j’ai eu mon titre professionnel en Espagne où j’étais toute seule et j’ai gagné.
Quels sont vos prochains objectifs sportifs ?
Mon prochain objectif à court terme ce serait d’avoir une invitation pour les qualifications de Roland Garros à la mi-mai. Je me suis planifiée huit tournois sur terre battue pour arriver dans le classement nécessaire pour pouvoir entrer dans les qualifiés. A plus long terme ce serait d’être dans le top 300 WTA (Women’s Tennis Association) à la fin de l’année et d’ici 2-3 ans d’intégrer le top 100.