iLumens Diderot : la révolution e-santé
L’université a inauguré le 4 décembre dernier le centre de simulation en santé iLumens Diderot. Cette nouvelle plateforme, installée sur le site Pajol, est une réelle opportunité pour former les étudiants dans les domaines médical et paramédical, pour renouveler les manières d’enseigner la médecine et pour s’inscrire dans la révolution e-santé.
Ouvert depuis février dernier, le centre de simulation de l’université Paris Diderot a déjà accueilli plus de 3 000 étudiants. Le 4 décembre, les convives ont pu visiter les 800 m2 de la plateforme iLumens situés au sous-sol du site Pajol (18ème arr.) qui abrite également l'IUT Paris Diderot. La présidente de l’université, Christine Clerici, le président d’USPC, François Houllier, le Doyen, Philippe Ruszniewski, le Président de l'université Paris Descartes, Frédéric Dardel et la direction de l’UFR Médecine ont pris toute la mesure du travail accompli en assistant à différents ateliers de formation organisés dans les huit salles de simulation. Les étudiants présents viennent de l’UFR Médecine, mais aussi des formations paramédicales. Dans l’atelier « ponction lombaire » qui réunit des externes et des étudiants infirmiers, ils apprennent ensemble à se coordonner pour pratiquer ce geste délicat sur un mannequin. « La plateforme les met directement dans des situations professionnelles très proches du réel. Le principe « Jamais la première fois sur un patient » est devenu une réalité à Paris Diderot », explique le directeur du centre, le Pr Patrick Plaisance.
Porte parole des étudiants en santé, Samuel Valéro, Vice-Doyen étudiant de l’UFR Médecine a tenu à remercier l’ensemble des acteurs de l’université, les professeurs mais aussi l’équipe administrative, qui leur ont permis de participer à ce projet. « A toutes les étapes de l’élaboration de cette plateforme de simulation, ils ont sollicité l’avis des étudiants sur les formations. A la fois celles dont nous avions besoin et celles que nous envisagions. Depuis quelques mois, le centre est fréquenté par l’ensemble des promotions sur des formations de sémiologie pour les 2ème année et sur des formations plus complexes pour les externes. Les étudiants me disent qu’ils ont conscience de bénéficier d’un centre novateur en France permettant une formation initiale de qualité ».
Du « savoir-faire » au « savoir-être »
Dans une autre salle de simulation, des internes gynécologues obstétricien travaillent main dans la main avec leurs camarades pédiatres pour « réanimer » un bébé-mannequin prématuré qui « bradycardise » après l’accouchement. « Les forces de ce centre sont l’interdisciplinarité et l’interprofessionnalité, souligne le Pr Patrick Plaisance qui guide la visite. Nous avons imaginé cette plateforme pour préparer les étudiants à travailler en équipe ».
Le Doyen de l’UFR Médecine, Philippe Ruszniewski, estime que le centre de simulation est devenu en quelques mois un équipement « indispensable ». « Les étudiants y apprennent des gestes techniques qu’ils devront effectuer en stage puis dans leur carrière. Ils acquièrent également des compétences de « savoir-être » avec les patients. Annoncer à un malade cancéreux qu’il est en rechute, cela s’apprend. Les exercices face à un patient standardisé me semblent cruciaux ».
Un modèle d’innovation pédagogique
Christine Clerici a tenu remercier tous ceux qui ont permis l’ouverture de cette plateforme. « Je pense aux différentes équipes de l’université qui ont travaillé durement depuis trois ans. Mais aussi aux financeurs (Ndlr, USPC dans le cadre de l’Idex, l’Agence régionale de santé, la Région Ile-de-France, l’Union européenne à travers le FEDER, la Fondation Paris Diderot et bien sûr l’université Paris Diderot et l'UFR Médecine) qui ont permis de rassembler 2,7 millions pour construire, équiper et faire fonctionner ce centre de simulation ». La présidente de l’université a également rappelé la complémentarité qui existe entre les centres de simulation de Paris Diderot, de Paris Descartes et de Paris 13. « A l’heure où nous allons créer une nouvelle université dans laquelle la médecine et la biosanté seront des composantes majeures, nous nous devons d’assurer une formation d’excellence et de qualité à nos étudiants et ce centre de simulation y répond parfaitement ». Avant d’ajouter : « Le numérique ouvre la porte à de nombreuses innovations pédagogiques. Aujourd’hui, en médecine, nous sommes capables de proposer des mises en situation professionnelles très efficaces, aussi bien en formation initiale qu’en formation continue. Cela doit servir de modèle à l’ensemble des autres disciplines enseignées à l’université. Pourquoi pas imaginer demain des mises en situation professionnelles en Droit ! ».